L M. Caresser la carcasse de la bête. De la chair. R. L R. Rien, rien à dire lorsque le particulier périt devant le général, lorsque chaque jour L TU JE Arrête le réveil, s’extrait du lit, remet ses pantoufles, sa robe de chambre. Lorsque sort, avertit (première porte) « Il faut te réveiller. », hurlements, (deuxième porte) « Il faut te réveiller. », hurlements (troisième porte) « Il faut te réveiller », hurlements Ouvre, ferme la porte, baisse sa culotte, s’assoit, L urine, s’essuie, remonte sa culotte, se relève, tire la chasse Ouvre, endure encore les hurlements, ferme, rentre, se dénude, arrache les poils, bourdonnement de l’appareil, réapparition du dedans Puis braillements Puis récolte les poils déracinés, rince la vasque, entre dans la douche, ferme le rideau, ouvre le robinet. Le silence mouillé du jet détruit le dehors. L frotte, rince, referme le robinet, rouvre le rideau, dans ses tympans les cris percutent, lorsque se
rhabille, rechausse ses sandales, il arrive « Il faut te réveiller. » Fait chauffer le lait, répand la poudre, déverse l’eau, tranche, grille, attrape beurre confiture yaourts fruits, transporte bols assiettes cuillères couteaux verres serviettes beurre confiture yaourts fruits, se rapprochent, les chaises raclent L désire manifester –le lait a débordé, a bondi, éteint le feu, épongé, L oublié le pourquoi de sa bouche ouverte. Lui arrive, débride la voix radiophonique, s’assoit L apporte café et lait chauds ; se relève, va chercher le pain, se rassoit Projettent yaourt et miettes, l’un fait toujours tomber sa serviette, L ramasse La voix dit « huit heures », sortent « Il faut te réveiller. » Expédie les restes dans la poub L range la vaiss L dans le lave-vaiss L récure, brosse à grandes O, rince « Il faut te réveiller. » La grande barre écrase 6, la petite sépare 8 du 9, la journée a débuté depuis plus d’une ? durée vécue dans la statique verticale du rien « Il faut te réveiller. » Récupère morceaux, papiers coincés dans canapé, journaux sous fauteuil, aspire traces des présences, tracte sa prothèse ménagère ; (première porte) L r-etape lit, r-ange peluches, r-amasse chaussette égarée ; (deuxième porte) r-eplace draps, r-ecueille perles orphelines, r-écupère culotte entre les couvertures ; (troisième porte) re-marque cigarettes et préservatifs ; (sa porte) re-trouve une plaquette de pilules p-r-forée ; (autre porte) r-ange l’aspirateur « Il faut te réveiller. » Sortir :
quitter le néant du dedans pour celui du dehors ; ferme le sac poub L attrape manteau, chaussures et caddie Ouvre, referme à clé. L offre une pièce à elle assise sur le trottoir ; emplit, vide, place, ouvre, ferme son porte-monnaie, tracte ; une vieille dame discute avec l’autre elle « Il faut te réveiller. » R-etire manteau, r-echausse sandales ; r-ouvre, r-etrie, r-ange, r-dresse les produits du r-pas de midi ; r-acle, vRse pommes de t-r dans l’autocuiseur et salade dans la passoi-r ; L mais la minut-r-ie r-sonne, r-ssort les pommes de t-r, les p-r-sse - des s-r-pentins dégoulinent dans le plat, r-prend la po-L, la viande, r-déverse dans un moule, r-couvre de purée, r-prépa-r la vinaigrette, la r-couv-r de salade « Il faut te réveiller » La grande aiguille masque 1-2, la petite aussi ; ils vont bientôt r-venir « Il faut te réveiller. » Se disloque dans le r-ien. R-ouvrent la porte, se que-r L r-apporte les assiettes et les couve-r. Lui a-rr-ive, b-r-anche la boite noi-r, ti-r sa chaise. R-apporte le H I parmentier, les r-sse-r, L, se r-lève, r-attrape le pain, se r-assoit, se r-lève, r-amène sel et salade, se r-assoit, r-prend sa fou-r-chette ; r-amasse une
serviette, r-garde les miettes qui r-tombent sous la table ; r-vient avec le D-S-R. Une voix annonce treize heures « Il faut partir. » S’éjectent bruyamment et l’abandonnent « Il faut partir. » R-débarrasse, R-vide les R-stes du R-pas dans la poub L R-ange la vaiss L sale dans le lave-vaiss L R-appuie sur le bouton rouge « Il faut partir. » La grande aiguille R-couvre 6, la petite 2 « Il faut partir. » ToujouR l’impRssion d’êtR éthRée, de n’avoiR plus suRface ni pRofondeuR : le pouvoiR moRtifR du Rien. L R Près de sa main une petite bouteille rouge. Plus loin d’autres formes colorées. Ses mains agrippent la carcasse devenue moite, ce qui lui réanime le regard. Depuis combien de temps les jambes étendues sur le carrelage froid ? ProlifR pommes de tR, haRicots vR, moRceaux d’œufs, gRains de Riz, poudR de faRine, tRace de coulée Rouge. La postuR hoRizontale la Rplace au plein de la matiR ; RécupR le jus, dessine un cRcle, des tRaits ; gRatte la poussiR sous l’étagR, compose des figuR nuageuses ; Rgarde cette dynamique par le Rien qui n’aboutit pas à la justesse de la foRme. L’image Rendue publique s’écRase dans l’intention privée L R.

 

 

 

 

Le pRésent tyRannise aloRs l’insignifiance de l’apRès-midi ne diffR pas de ceL du matin, L s'enRacine, devant sa planche – aujourd’hui s’est bRûlé le poignet, a Rendu un cri. Rpartit le linge, soRt, Range : premièR poRte, deuxième poRte, tRoisième poRte, sa poRte « Il faut te Réveiller. » « Il faut paRtiR. » « Il faut te paRtiR. » ; plie - s’est à nouveau bRûlé le poignet, huRlé « Il faut te paRtiR. » OuvR, entR, pisse, chie, essuie, Rmonte sa culotte, se Rlève, tiR la chasse, soR œufs lait huile faRine sucR, bRasse vRse, une couluR se Rpend sur le plan de travail, L a Raclé avec un doigt, L a sucé, L a léché Sa mémoire lui Rdit que ce fut bon « Il faut te paRtiR. » a enfouRné le plat, jeté les coquilles d’œuf, RsoRti V-S-L propre, Rangé V-S-L sale, balayé caRlage Sont Rentrés, un fRdonne une comptine « Il faut te paRtiR. » Rplace les assiettes, les couveR sur la table Rçoit une goutte fRoide ; ils Rpartent, les aiguilles Rdevenues vRticales RtRouvent 5 et 6 « Il faut te partiR. » DébaRasse ouvR la poub L ouvR le lave-vaiss L soR entR ouvR la machine soR le-linge ouvR la machine intRoduit le-linge soR entR ouvR la tRanche de la poRte du fRigo heuRte le cRâne « Il faut te partiR. » L Rfermée Rouverte bRutalement. AujouRd’hui L’a fait L a fait. L a soRti la bête, le jus Rouge, les baL, les bouts vR, les tubes oRanges ; l’une des baL a chu, a aspRgé sa sandale ; a Renversé d’un coup de bRas. Installation. Rdistribution ménagR. Expérience éphémR et pRsonnL dans le hoRs-temps du Rien PRolifRation hoRizontale contre la puissance tRanscendante du Rien.

KRlage qui Rchauffe, Rond L vRtes qui dRapent des yeux, masque mystRieux vRmillon qui cRaquL et agRsse la peau. Envie de lacRer la bête Lvée en batterie, pRdue au milieu des pRdus comme L moRceL une patte puis l’autR, une L puis l’autR L tRanche la tête.

Deux hommes debout face : l’un chaussures et pantalon sombres, l’autre de blanc vêtu. Pantalon foncé vacille, se plie ; chaussures blanches Rçoivent un laiteux qui sa chute sur le caRlage et Rjoint lentement la composition ; tRoupeau de chaussuR blanches autour des mocassins.

É L TU JE mangeaient la tête du poul É ?

 

 

 

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